JBC : Le côté obscur de la Force
La
société JBC, en liquidation judiciaire depuis le 26 avril, a vu une partie de ses actifs (les magazines Formes de Luxe et
Cadences Pack, l'ensemble des marques, fichiers clients et
abonnés, ...) faire l'objet d'une offre de reprise émanant du
groupe d'édition ETAI
(Editions Techniques pour l'Automobile et l'Industrie), qui s'affiche comme le 5ème groupe de presse professionnel français avec 16 titres édités, 340 collaborateurs dont 75 cartes de presse et plus de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Très
axé sur l'automobile - son coeur de métier -, avec plusieurs revues, de multiples ouvrages et
des banques de données, ce groupe est également présent dans différents secteurs tels que les matières premières, la chimie,
la pharmacie. Il édite aussi une revue sur l'industrie du jouet et une
autre sur les stores et fermetures.
A priori des secteurs sans rapport
avec ses principaux marchés, mais
qui illustrent une volonté de maîtriser l'information professionnelle par filière, les
magazines étant pour la plupart couplés aves des manifestations (salons, congrès...). C'est
sans doute pour cela que ETAI vient
également de s'approprier la société Idice, propriétaire du salon Luxe Pack, dont Jean-Yves Bourgeois, ex Pdg de JBC, était encore récemment un des
actionnaires...
Simple coincidence ? Toujours est-il qu'ETAI - seul
repreneur déclaré, dès le 28 avril - se retrouve propulsé comme un
acteur majeur dans la communication de l'industrie des fournisseurs de
l'industrie du luxe (essentiellement la parfumerie-cosmétique). Si le
montant de la transaction concernant Luxe Pack n'est pas connu, en
revanche la reprise des titres de JBC apparaît comme une excellente
opération où, pour une grosse bouchée de pain, Christophe Czajcka (pdg
d'ETAI et membre du conseil d'administration de l'association pour la promotion de la presse professionnelle)
fait main basse sur plus d'un million d'euros de chiffre d'affaires
annuel. Quant au coût social, il doit s'apprécier selon les points de
vue : seule, une petite moitié des salariés permanents serait reprise,
le licenciement des laissés pour compte (y compris l'ensemble des
pigistes) étant assuré par la collectivité...