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Presse pro... mais de quoi ?
28 avril 2005

JBC liquidé ! Ou comment saborder son entreprise en 24 heures

       

A la demande de Jean Yves Bourgeois, son pdg, la société JBC et Associés, a été mise en liquidation, par anticipation. Suite à son dépôt de bilan en date du 25 Avril, il a en effet obtenu sa mise en liquidation judiciaire par un jugement du 26 Avril ! Il devait y avoir péril en la demeure pour convaincre le tribunal de commerce de Nanterre de statuer avec une telle célérité !
Pourtant la société n'était pas endettée, pas plus auprès du trésor que des organismes sociaux. Le dernier exercice, clôt en Juin 2004, s'était soldé par un résultat positif de plus de 67 000 Euros qui avait plus que doublé par rapport à l'exercice précédent, pour un chiffre d'affaires de 1, 75 millions d'euros en hausse de 5%. Entre 2002 et aujourd'hui l'effectif de la société est passé de 17 salariés permanents à 11, suite à la sous traitance de l'ensemble de la maquette. La dernière livraison du magazine Formes de Luxe, son titre phare, daté de Mars 2005 comptait 88 pages dont une trentaine pour la pub !
En somme rien ne présageait une telle issue hormis la volonté affirmée de son pdg et fondateur, de vendre son affaire depuis près de deux ans. Il lui aura donc suffi de convaincre les juges que cette mesure était inéluctable, puisqu'il ne serait pas en mesure de faire face à ses échéances dans quelques semaine à la suite de la chute de ses ressources publicitaires...
Difficile de comprendre ce qui a pu motiver ce jugement prononcé avec une telle urgence.
Restent 11 salariés et une dizaine de pigistes  attendant désormais leur lettre de convocation à l'entretien préalable, avec, comme seul interlocuteur, le liquidateur nommé par le tribunal.
Si on peut comprendre la volonté d'un entrepreneur de se retirer des affaires, même en l'absence d'acheteurs, il y avait sans doute d'autres moyens de faire que d'abandonner, comme cela, une vingtaine de personnes à leur sort.
Dans la marine, lorsque le bateau sombre c'est "les femmes et les enfants d'abord". Dans le business du 21ème siècle, le capitaine laisse sombrer le navire en s'enfuyant dans sa vedette personnelle avec sa "cassette". Son contenu n'est pas mystérieux, il s'agit des titres eux mêmes. Gageons que, sans les salariés, ils seront aisément monnayables...

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